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Photo du rédacteurMagali MEDI3C

La gestion du changement

Pourquoi ne gérons nous pas tous le changement de la même façon ? Qu’est-ce-que la COVID nous aura appris individuellement et collectivement sur notre résilience ?

Le changement est constant dans notre société, dans notre biologie : nous naissons et ne cessons d’évoluer avec le temps, de bébé à enfant, adolescent puis adulte.

Nous changeons de par nos fréquentations, ce qu’il se passe dans nos vies, que ce soit en positif ou négatif…Mais avez-vous remarqué autour de vous que certaines personnes adorent le changement alors que d’autres sont terrifiées par lui ? Comment la pandémie actuelle a-t-elle fait ressortir ces différences et bien d’autres encore ?

Nous allons voir ce qu’est le changement et comment il peut nous impacter.

1. Le process de transition est inévitable

« Le changement n’est pas seulement probable, il est inévitable. »

Barbara Sher

Voici une définition du changement qui reprend différents concepts :

« Ce ne sont pas les changements qui vous mettent à mal, ce sont les transitions. Le changement et la transition sont deux choses différentes.

Le CHANGEMENT est situationnel : le nouveau site, le nouveau patron, les nouveaux rôles, la nouvelle politique.

La TRANSITION est le processus psychologique que les individus traversent pour accepter la nouvelle situation. Le changement est externe, la transition est interne. »

William Bridges, Managing Transitions

Selon William Bridges donc ce n’est pas du changement dont nous avons peur mais de la transition entre les 2 étapes du changement : la situation de départ et celle d’arrivée.

Les transitions ne s’opèrent pas en 1 étape mais en 3 :





Quand nous apprenons qu’un changement va se produire, qu’une transition va s’opérer nous passons tous par une phase de refus d’acceptation. Cette phase peut être rapide pour certains, plus longue pour d’autres. Puis nous rentrons dans une phase de « temporisation » pendant laquelle nous commençons à envisager comment surmonter cette transition. Enfin vient le temps des nouveaux départs, le temps de l’acceptation, des nouveaux projets.

Comme je l’ai déjà dit nous passons tous par toutes les phases, le temps accordé à chaque phase est variable d’une personne à une autre. Enfin, ce chemin n’est pas linéaire ! nous pouvons faire une « rechute » sur une phase précédente, ce n’est pas un soucis !

La transition est donc un processus continu qu’il faut conscientiser pour bien le vivre !

2. Tout le monde ne vit pas le processus de la même façon

Maintenant, pourquoi ne vivons-nous pas ce processus de la même façon ?

Une réponse « simple » serait : car nous sommes tous différents !

En effet, plusieurs écoles de psychologie et de philosophie se sont penchées sur la définition de l’être et notre mode de fonctionnement.

Jung par exemple a identifié 3 préférences distinctes

o Les attitudes : manière dont nous nous positionnons face au monde

On distingue introversion (je réfléchis avant de parler) et extraversion (je parle avant de réfléchir)

o Les fonctions rationnelles : la façon dont nous prenons les décisions

2 fonctions : pensée et sentiment

Les personnes au mode de raisonnement pensée ont une processus de raisonnement logique.

Les personnes au mode de raisonnement sentiment prennent leurs décisions  « à l’instinct », au sentiment.

o Les fonctions irrationnelles (manière dont nous percevons et assimilons les informations)

2 fonctions : sensation et intuition

Tous ces processus font que personne ne « fonctionne » exactement de la même façon.

Le modèle Insights Discovery® illustre chaque personne comme un mélange de 4 énergies aux caractéristiques distinctes :





Il est important de rappeler qu’une personne est un mélange de ces 4 énergies de couleur.

Ces énergies ont toutes des caractéristiques propres, lors d’un processus de transition / de changement, elles vont offrir des forces et des « défis » à la personne.


De plus chacune de ces énergies va générer des facteurs de stress pendant le changement :




Il est donc primordial de bien se connaitre, bien savoir comment on va réagir mais aussi de savoir déceler les forces et peurs des autres. Cela nous permet de nous adapter et de comprendre leur réaction.

D’autres composantes qui vont aussi rentrer en ligne de compte sur nos façons de réagir en période de transition sont nos valeurs et nos besoins.

Selon la théorie de Shalom Schwartz, il existe 10 valeurs universelles

Autonomie : créativité, liberté, indépendance, curiosité, choisir ses propres buts

Stimulation : vie audacieuse, variée, passionnante

Hédonisme : plaisir, profiter de la vie

Réussite : ambition, orientation vers le succès, compétence, influence

Pouvoir : autorité, leadership, dominance

Sécurité : sécurité, stabilité de l’ordre social, sentiment d’appartenance

Conformité : autodiscipline, obéissance

Tradition : humilité, respect de la tradition, devotion

Bienveillance : serviabilité, honnêteté, loyauté, responsabilité

Universalisme : ouverture d’esprit, sagesse, justice sociale, paix, harmonie intérieure, écologie

Ces valeurs sont en lien avec nos besoins : liberté, reconnaissance, appartenance…

Le besoin de combler ses besoins va également expliquer certaines comportements comme le non-respect de certaines règles …

Ces différents modèles et écoles expliquent pourquoi nous ne vivons pas les choses de la même façon.

3. Qu’avons-nous appris avec cette pandémie ?

La survenue de cette pandémie nous a permis, pour un certain nombre de nous, de réfléchir à nos besoins, à notre vie…

La pandémie nous a rappelé assez brutalement que nous étions mortels. Nous le savions bien sûr, dans un coin de notre tête, là nous en avons repris conscience assez brutalement. Il nous a fallu digérer cette mortalité retrouvée...

L’incertitude du lendemain également, pourtant une composante constante de la nature humaine, effraie beaucoup d’entre nous en ce moment. Pourquoi ? En effet, nous n’avons jamais été sûr de ce qui allait nous arriver demain. Mais le contexte mouvant de la pandémie : crise sanitaire, crise sociale, crise environnementale… peut favoriser l’angoisse du lendemain. Cela aussi il faut le digérer et pour beaucoup le processus est encore en cours.

Les périodes de confinement et déconfinement ont mis à rude épreuve notre résilience et notre tolérance, notre acceptation de la suppression de nos libertés. Nous avons vécu une situation exeptionnelle !

Nous avons tous vu des gens ne pas respecter les consignes de sécurité par exemple. Au début, nous avons trouvé assez flamboyant le côté rebelle des français, qui ne respectent aucune règle !

Après ce cocorico j’ai personnellement été en colère puis je me suis interrogée : qu’est ce qui fait que je reste chez moi alors que d’autres bravent les consignes ?

Je me suis penchée sur nos besoins et j’ai réalisé que d’autres avaient surement un besoin de contact et de liberté très importants et qu’il leur était très difficile de rester coupé de tout et de tous…

Cela m’a permis de prendre de la hauteur et d’être moins auto-centrée sur moi-même.

Mais une question demeure en moi, il faut certes respecter ses besoins mais que faire quand ils vont à l’encontre du bien de la societé ? Je n’ai pas la réponse, je pense que chacun doit réfléchir «en son âme et conscience ».


La gestion de la transition demande donc du temps. En temps que manager, ou tout simplement citoyen de ce monde, cela demande aussi de s'intéresser à l'autre pour savoir comment il vit les choses !

Quelques points importants :

->Le changement, la transition, sont inhérents à nos vies

-> La structure de notre personnalité impacte notre réaction au changement

-> Prendre en compte la personnalité de l’autre permet de mieux le comprendre et donc de pacifier nos relations !


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